vendredi 15 mai 2009

Voulez-vous encore d'un rat ?

5/05/09
(JIM)
Dr Jack Breuil
L'amateur de rats fut admise à l'hôpital après une semaine de léthargie, de myalgies généralisées, de douleurs abdominales et autres symptômes. Un tableau qui empira considérablement [puisqu'] elle développa une insuffisance rénale aiguë et fut transférée en soins intensifs. Heureusement, suite au diagnostic et au traitement de l'infection, elle se rétablit complètement ». Une histoire critique, donc, que celle de cette jeune femme qui avait adopté un rat sauvage pour en faire son confident privilégié, selon une pratique qui se répand de plus en plus dans la population. Non sans une certaine inconscience, car combien de propriétaires de NAC (nouveaux animaux de compagnie) ont pris la précaution d'en évaluer les risques potentiels et d'enquêter soigneusement sur l'origine de leur nouveau compagnon et son état de santé dans les jours précédant l'adoption, environnement compris ?

Dangereux, vraiment, d'avoir son rat ? Ceux des lecteurs de ce résumé qui ne rêvent que de se promener avec l'animal sur l'épaule pourraient hausser la clavicule libre d'un air fataliste : les cas de cow pox humains rapportés récemment en France et en Allemagne sont certainement regrettables, mais ils restent tout à fait confidentiels. C'est exact, mais il pourrait ne pas en être de même pour l'infection rapportée dans le Lancet Infectious Diseases de ce mois qui n'était autre, comme l'auront deviné sans examens complémentaires les plus avisés des cliniciens, qu'une leptospirose. Car plusieurs publications récentes suggèrent que les rats, autour de nous, pourraient être plus largement contaminés qu'on ne l'imagine souvent. Une étude danoise, réalisée dans les environs de Copenhague en 2006- 2007, avait trouvé des rongeurs infectés à 48-89 % dans 5 de 6 sites étudiés, en l'occurrence des égouts, et l'analyse épidémiologique des données avait permis de conclure à une transmission essentiellement environnementale. Une autre, française, n'était guère plus rassurante, soulignant encore l'importance du portage rénal et des contaminations urinaires de l'eau sauvage par les rats ; la séroprévalence murine globale retrouvée dans ce travail nantais était de 44 % (649 rongeurs analysés), les rats bruns (justement le Rattus norvegicus des Danois...) et les rats musqués étant plus atteints que les ragondins.

Alors, toujours envie d'un rat ? Pour B Dixon et les auteurs du « case report » rapporté en introduction, « la pratique d'adopter des rats sauvages devrait être activement découragée ». Nous nous en tiendrons là...

Dixon B : The hazards of pet ownership. Lancet Infectious Diseases 2009 ; 9 : 272 Aviat F et coll. : Leptospira exposure in the human environment in France: a survey in feral rodents and in fresh water. Comp Immunol Microbiol Infect Dis 2008. Publication avancée en ligne le 17 juillet

mercredi 13 mai 2009

Télé-prescription : les recommandations de la HAS


La Haute autorité de santé (HAS) publie ses recommandations sur la télé-prescription dans le cadre de la régulation médicale de la permanence des soins (PDS), relate Egora.fr. Le site Internet du Panorama du Médecin détaille la démarche de la HAS qui "propose de mettre en place des actions de formation spécifique et d'évaluation des pratiques professionnelles (EPP)" à destination des médecins régulateurs. L'objectif de ces recommandations est "d'homogénéiser les pratiques, d'améliorer la qualité de la réponse apportée aux patients et le délai d'accès aux médicaments sur tout le territoire", explique la HAS. Egora.fr rappelle que "la télé-prescription ou prescription de médicaments par téléphone, se fait en cas de demande non urgente de soins nécessitant un conseil médical ou thérapeutique, ou en cas d'adaptation d'une prescription médicamenteuse préalable quand le médecin traitant est injoignable"