mardi 30 décembre 2008

Hôpitaux: polémique sur la qualité des soins

PARIS (AFP) — Le décès d'un patient à Paris, après une longue recherche d'un lit en réanimation, a relancé la polémique sur les dysfonctionnements hospitaliers, l'opposition déplorant un manque de moyens et le gouvernement y voyant une justification des réformes à venir.
Victime de troubles respiratoires à Massy (Essonne), un homme de 57 ans a été pris en charge vers minuit samedi par une équipe du Samu de l'Essonne avant d'être conduit vers l'hôpital de Longjumeau, où il a fait plusieurs arrêts cardiaques, "jugulés" par un réanimateur des urgences.
Mais comme cet hôpital ne disposait pas de lit disponible en réanimation, les régulateurs du Samu de l'Essonne ont parallèlement recherché une place dans tous les hôpitaux de la région pendant plusieurs heures. Une place disponible n'a été trouvée qu'à 5H00 au sein de l'hôpital parisien Bichat.
Pour ajouter à la complexité de l'affaire, le décès du patient est survenu dimanche vers 06H00 dans un troisième établissement, l'hôpital Lariboisière à Paris, où il avait été transféré pour une coronarographie (technique complexe d'imagerie médicale des artères coronaires) préalable à son transfert à Bichat.
L'épouse du défunt a déposé lundi plainte contre X pour "mise en péril de la vie d'autrui".
Dans un contexte tendu pour les hôpitaux, déjà mis en cause dans la mort, il y a quelques jours, d'un enfant et d'une octogénaire à Paris, ce nouveau décès a suscité de nombreuses réactions lundi, notamment politiques .
Le Parti socialiste a pressé la ministre de la Santé Roselyne Bachelot d'"apporter une réponse immédiate à la situation des services d'urgences en période de fêtes" et de "reprendre à la rentrée une concertation approfondie avec les personnels", qui "ont besoin de moyens".
La Mutualité française, qui fédère les mutuelles santé, a fait le lien avec le décès mercredi d'un enfant de trois ans à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, après une erreur médicale, déplorant des "drames évitables" qui "illustrent la dégradation de la qualité des soins en France".
Des syndicats de médecins ont également déploré les difficultés des services d'urgences et de réanimation.
L'Amuf (urgentistes) de Patrick Pelloux, à l'origine d'une grève depuis début décembre contre le manque de moyens, a dénoncé une situation "épouvantable" liée aux restrictions budgétaires, et pour le Samu de France, les difficultés "risquent de devenir insurmontables dans les prochains jours" si des lits de réanimation ne sont pas réouverts vite.
Face à la pluie de critiques, Mme Bachelot a dénoncé lundi lors d'une conférence de presse un "procès politicien sur le manque de moyens".
"Nous sommes dans une période de tension mais nous avions onze lits disponibles en région parisienne à moins de 20 minutes du malade", a-t-elle affirmé, jugeant qu'"il y avait toute possibilité d'accueillir" le patient décédé dimanche.
"Il n'y a pas de dysfonctionnement structurel, mais un problème de régulation", a-t-elle ajouté, à l'unisson avec un communiqué de l'UMP.
Selon Mme Bachelot, la réforme de l'hôpital qui sera présentée en janvier au Parlement permettra une meilleure régulation par "un pilotage régional unifié" aux mains des futures Agences régionales de Santé (ARS).
La ministre a toutefois qualifié d'"incompréhensible" la situation du patient de Massy. Elle a refusé de se prononcer sur d'éventuelles responsabilités, renvoyant à l'enquête qu'elle a demandée lundi à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).

jeudi 11 décembre 2008

Le syndrome métabolique existe-t-il ?

Le syndrome métabolique existe-t-il vraiment ?
Comme chacun sait, le syndrome métabolique (SM) est une combinaison de facteurs de risque cardiovasculaire que l'on retrouve fréquemment associés chez de nombreux patients. Son existence en tant qu'entité nosologique a pourtant été remise en question récemment.
Afin de pouvoir parler de SM, il faut retrouver chez un patient au moins 3 des 5 facteurs de risque suivants (définition de l'American Heart Association 2005) : glycémie à jeun >= 1 g/l, HDL cholestérol < 0,4 g/l pour un homme ou < 0,5 g/l pour une femme, triglycéridémie >= 1,5 g/l, tour de taille > 102 cm pour un homme et > 88 cm pour une femme, hypertension artérielle >= 130/85 mm Hg.
Une équipe américaine a cherché à étudier l'influence de chacun des éléments composant le SM sur le pronostic vital à long terme.
Quelque 30 000 hommes ont été suivis pendant une quinzaine d'années (n : 30 365 ; médiane de suivi : 13,6 ans).
Il ressort des analyses que, pris individuellement, chacun des cinq éléments du SM est associé à une mortalité majorée (mortalité toutes causes confondues [MTC] ou mortalité cardiovasculaire [MCV] ; p < 0,001).
Après ajustement sur l'âge et sur les autres éléments du SM, il apparaît que l'HTA est le marqueur de risque le plus puissant (risque relatif [RR] : 1,42 et 1,84 respectivement pour la MTC et MCV). L'obésité abdominale et l'hypertriglycéridémie sont également des marqueurs de risque indépendants (RR : 1,32 [MTC] et 1,52 [MCV] et RR : 1,13 [MTC] et 1,31 [MCV], respectivement), mais pas l'hyperglycémie à jeun ou le HDL cholestérol bas.
Par ailleurs, il est observé une tendance très nette à une corrélation entre le nombre d'éléments du SM retrouvés et la mortalité (p < 0,001).
Les auteurs soulignent surtout que la MCV serait significativement augmentée dès l'existence d'un seul des cinq éléments individuels du SM. Pour une majoration de la MTC, il faut au minimum deux des cinq éléments du SM.
Cette étude observationnelle tend donc à suggérer que, pris individuellement, chacun des éléments composant le SM est associé à un risque majoré de mortalité à long terme. Des études récentes ont par ailleurs indiqué que le risque lié au SM ne serait que la somme des risques associés à chacun des éléments qui composent ce syndrome.
Le SM existe-t-il vraiment ? Quelle est son utilité pratique ? L'avenir nous apportera des réponses à ces questions encore en suspens.
Ho JS et coll. : Relation of the number of metabolic syndrome risk factors with all-cause and cardiovascular mortality Am J Cardiol 2008;102:689-9

mercredi 10 décembre 2008

SMUR de Congère










Pris dans la neige le smur a mis plusieurs heures avant de secourir une détresse respi sur les hauteurs de St SAT.

mercredi 3 décembre 2008

Ne vous mettez pas hors-la-loi

Maltraitance ne vous mettez pas hors-la-loi
La sanction est sévère : c'était ce qu'avait demandé l'avocat général. La semaine dernière, deux généralistes ont donc été condamnés par la cour d'assises de Douai à trois ans de prison avec sursis et respectivement 75 000 et 60 000 euros d'amende pour non-assistance à personne à danger. Les deux médecins avaient reçu en consultation le petit Marc, cinq ans, respectivement vingt-sept et neuf jours avant sa mort. Victime de coups et sévices répétés de la part du nouveau compagnon de sa mère, le petit garçon avait subi pendant plus d'un mois un véritable calvaire.
«Je n'ai pas suivi le procès, explique le Dr Vincent Hélis, généraliste installé dans les Deux-Sèvres. Mais au-delà du caractère tragique de cette affaire, les médecins généralistes ne sont pas démunis face à la maltraitance envers les enfants. Il existe des séances de FMC sur le sujet: quels signes rechercher et à qui nous adresser. Pour ma part, je contacte les services de protection maternelle et infantile ou d'aide sociale à l'enfance», développe le praticien.
Comme la plupart de ses confrères que nous avons interrogés, le Dr Hélis n'a pas entendu parler des cellules de signalement de l'enfance en danger, censées désormais faciliter la tâche des professionnels. Un an et demi après la promulgation de la loi du 5 mars 2007, portée par le ministre de la Famille de l'époque, Philippe Bas, la nouvelle organisation des procédures de signalement apparaît toujours méconnue. «Logique, plaide son auteur, car tous les textes réglementaires ne sont pas encore parus.» Mais ce dernier veut croire que l'ensemble de sa réforme, dont le coût est estimé à 150 millions d'euros par an, sera opérationnel l'an prochain (lire entretien en page suivante).
Une cellule de signalement par département
Concrètement, cela signifie que chaque département sera bientôt doté d'une cellule de signalement de l'enfance en danger. Selon la dernière étude de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée, en novembre de l'année dernière, «seuls 51% des départements avaient déjà installé ce type de structure». Au chapitre des évolutions positives, cependant, l'institution relevait, dans le même temps, une meilleure coordination entre les acteurs, puisque «même sans la création d'une cellule formalisée, huit départements sur dix ont mis en place une centralisation des informations préoccupantes dont le conseil général est directement saisi».
Ce défaut de communication, il n'est pas le seul à en faire le reproche aux pouvoirs publics même si, au fil du temps, les généralistes ont développé, avec l'expérience, des réflexes-types, à l'image du Dr Patrick Vuattoux. Pour ce généraliste qui exerce dans une maison de santé à Besançon, la procédure est rôdée. «Quand j'ai un doute, j'utilise souvent la carte de l'hospitalisation. Cela permet de faire un bilan en urgence des lésions physiques, mais également de retirer l'enfant de son milieu familial où l'on ne sait pas très bien ce qu'il se passe. J'essaie toujours d'avoir l'accord des parents pour ce bilan. J'y adjoint, bien sûr, un courrier à mon confrère hospitalier, mais je prends aussi toujours contact avec lui par téléphone». Une procédure que le médecin du Doubs a développé conjointement avec ses huit confrères de la maison de santé où il exerce. «Il est fondamental que le médecin traitant ne reste pas seul avec ses doutes, surtout face à des cas difficiles qui sont à la jonction du médical, du social et du judiciaire», conclut-il.
« Mais il est tout aussi essentiel que nous sachions comment fonctionne le système, et que ce dernier soit efficace», diagnostique pour sa part sa consoeur de Rennes, le Dr Sidonie Chhor. Dans son collimateur, le peu d'effet, a priori, de la systématisation de l'entretien du quatrième mois de grossesse, également initiée par la loi Bas. Il s'agit en l'occurrence d'une consultation qui dépasse le seul cadre de la maltraitance pour s'intéresser au risque plus global « grossesse et parentalité ». «Je connais bien ce dispositif parce que j'ai fait ma thèse dessus l'année dernière.» Sur le volet théorique, la jeune Rennaise d'adoption reconnaît tout l'intérêt de l'existence d'une telle formule. Seulement, lorsque sur un plan plus pratique, le Dr Chhor assiste à une séance de formation continue sur le sujet, même la pédopsychiatre – qui s'adresse tant aux infirmières, qu'aux sages-femmes ou aux gynécologues – reconnaît qu'en définitive, personne ne sait encore aujourd'hui quels conseils donner aux médecins face à des patientes qui viendraient les consulter et qui détecteraient des conduites à risque dommageables pour l'enfant. «Le circuit social fait ses preuves. En revanche, sur le volet médical, nous restons encore désemparés. Heureusement, on peut toujours recourir au réseau périnatalité». Ou adresser directement un signalement au procureur de la République, en remplissant le modèle-type, élaboré conjointement par le ministère de la Justice, de la Santé et de la Protection sociale, de la Famille et de l'enfance, des associations de protection et du conseil de l'Ordre. Car l'article 44 du code de déontologie impose en effet au médecin «de signaler les sévices à enfant dont il a connaissance». C'est d'ailleurs là une exception notable au secret médical, même s'il est notoire que cette procédure de signalement au procureur n'est pas celle que préfèrent adopter les praticiens.

mardi 2 décembre 2008

Halitose

HALITOSE
De l'helicobacter présent dans la cavité buccale

Une étude japonaise récente, publiée dans le Journal of Medical Microbiology, montre la présence d'helicobacter dans la cavité buccale chez les personnes souffrant d'Halitose, c'est à dire de mauvaise haleine. Cette présence est renforcée par la survenue d'une infection gingivale ou parodontale. L'helicobacter buccal peut alors cohabiter avec près de 600 autres bactéries dans la bouche. Il reste à étudier le lien entre helicobacter buccal et helicobacter py