jeudi 11 mars 2010

PROJET REGLEMENT INTERIEUR UHCD

L’UHCD est une unité de surveillance clinique. Elle ne doit pas être une unité de réanimation ou de soins intensifs. Elle est avant tout une unité d’observation continue, avec possibilité de monitorage de sécurité. Pour des raisons liées à la structure hospitalière, à l’organisation des responsabilités médicales et à une mutualisation des moyens au sein d’une entité centrée sur l’urgence et la réanimation, elle peut être en partie, une unité de soins continus, avec monitorage non invasif pouvant dépasser 24 heures mais inférieur à 36 heures, pour patients à risque d’instabilité, nécessitant une densité de soins infirmiers trop élevée pour permettre une hospitalisation ou le maintien dans une unité de soins classiques
L’UHCD permet de sécuriser les décisions médicales prises dans les services d’urgences en alternative à des sorties prématurées ou des hospitalisations inadaptées. Elle permet d’améliorer l’organisation de la prise en charge diagnostique et l’orientation des patients en aval de l’accueil des urgences.
Séjour hospitalier de très courte durée < 24h
Pas d’hospitalisations de moins de 24h en MCO
Hospitalisation du bon patient au bon endroit
Efficacité et efficience de la démarche médicale et de soins
Liens fonctionnels avec le MCO (dont pédiatrie et psychiatrie) et Gériatrie/SSR

Principes de fonctionnement

L’UHCD est une unité d’hospitalisation
Elle dispose 24h / 24 et 7 jours / 7, d’une présence médicale autorisant des examens cliniques répétés, des prises de décisions diagnostiques (accès au plateau technique), thérapeutiques ou d’orientation (mutations, retour à domicile…)

L’UHCD est contiguë à l’unité des Urgences
Elle dispose de 3 lits en chambres individuelles, équipées d’un appel infirmier, situées en face d’un cabinet de toilette commun aux 3 chambres (lavabo, douche et toilettes)
Elle est dotée d’un chariot d’urgence

Organisation médicale et paramédicale

Un personnel spécifiquement affecté est présent:
Praticien hospitalier
CDS
IDE
AS
Temps de secrétariat médical

La recommandation minimale est que le personnel médical en charge de l’unité soit de nuit, le médecin de garde à l’accueil des urgences. En cas de sortie SMUR il est remplacé par le médecin d’astreinte qui doit être immédiatement joignable, conformément au protocole des sorties smur en vigueur.

CRITÈRES D’ADMISSION
Les critères d’admissibilité sont rappelés dans la circulaire DHOS du 31 août 2006 qui précise les caractéristiques permettant de facturer un GHS pour les patients hospitalisés en ZSTCD (Zone de Soins de Très Courte Durée), pour mémoire, association de :
- caractère instable ou diagnostic incertain
- nécessité de surveillance médicale/paramédicale uniquement réalisable en hospitalisation
- nécessité d’actes complémentaires, qu’ils soient diagnostiques ou thérapeutiques

Pour être admis à l’UHCD, il est recommandé que les patients soient identifiés comme appartenant à l’un des quatre groupes suivants : • Groupe 1 : retour à domicile prévu dans les 24 heures, • Groupe 2 : mise en observation avant orientation, • Groupe 3 : en attente de lit d’hospitalisation conventionnelle disponible, • Groupe 4 : admission pour valorisation d’activité. GROUPE 1:
Ce groupe concerne les patients pour lesquels l’évaluation à l’accueil laisse supposer qu’après une période de soins prolongée mais inférieure à 24 heures, l’évolution sera satisfaisante, autorisant une sortie de l’hôpital. Il intègre également les patients présentant des difficultés sociales ou médico-sociales. Les pathologies concernées sont, par exemple, les traumatismes crâniens de classe II de Masters, les réactions allergiques (type oedème de Quincke) ayant répondu au traitement, les asthmes modérés améliorés, les déshydratations, les crises de paludisme sans atteinte neurologique, les hyperglycémies sans acidose, les convulsions non compliquées, les crises d’angoisse, les infections non compliquées (pyélonéphrites, pneumopathies, ...) GROUPE 2:
Ce groupe concerne des patients pour lesquels les données cliniques et para cliniques ne permettent pas initialement de prédire l’évolution ultérieure ou de décider de l’orientation. Le prototype en est la douleur de la fosse iliaque droite sans fièvre, ni élévation des globules blancs où une période d’observation permet au tableau clinique de s’enrichir des signes d’appendicite (hospitalisation en chirurgie), de colopathie inflammatoire (hospitalisation en gastroentérologie, voire en médecine) ou de les voir disparaître (retour à domicile). Ce groupe concerne également, par exemple, les douleurs thoraciques à faible risque d’insuffisance coronarienne aiguë, les douleurs abdominales stables sans diagnostic après évaluation initiale, les acidocétoses, les intoxications médicamenteuses en surveillance et en attente d’avis psychiatrique GROUPE 3 Patient nécessitant une hospitalisation, mais admis en UHCD en attente de place, avant son passage dans une unité d’hospitalisation conventionnelle, pour des raisons organisationnelles. Le présent règlement intérieur précise que la fonction première de notre UHCD est l’accueil des patients des groupes 1 et 2. Il est recommandé que le groupe 3 soit clairement défini dans le règlement intérieur comme étant une modalité de gestion décidée conjointement entre le service des urgences et les autres services hospitaliers qui doivent s’engager à accueillir ces patients dans des délais fixés à l’avance. Le séjour de GROUPE 3 ne permet pas la facturation d’un GHS, et surtout ne concerne pas les patients pris en charge aux urgences du CH Apt : les urgences n’ont, depuis dix ans, transféré aucun patient par manque de place, la durée moyenne de séjour aux urgences pour un patient hospitalisé à l’issue de son passage se situait en 2008 autour de 120 minutes.

Considérant nos missions d’hôpital de proximité, en cas d’occupation de l’ensemble de nos lits d’UHCD, un patient ayant ce profil d’hospitalisation présent aux urgences doit pouvoir bénéficier de cette prestation, et l’établissement de la facturation correspondante.

Le séjour des groupes 2 et 3 dirigé vers le SSR ou l’USLD, permet de facturer un GHS

GROUPE 4 Patient admis administrativement mais non couché en UHCD. Ce groupe englobe l’ensemble des patients admis à l’accueil des urgences et pour lesquels un codage en consultation n’est pas concevable par défaut de valorisation d’activité. Il regroupe les patients gardés dans la partie accueil des urgences pour des raisons structurelles : attente prolongée d’examens complémentaires, d’avis spécialisé ou de transfert, absence d’UHCD, dépassement des capacités d’accueil de l’UHCD, ainsi que les patients nécessitant un recours important au plateau technique. CRITÈRES DE NON ADMISSION

Il est recommandé que ne soient pas admis en UHCD :
• Les patients dont la pathologie est clairement identifiée et relevant à l’évidence dès l’accueil d’un service de spécialités,
• Les patients graves relevant d’un service de réanimation, par exemple, nécessitant une ventilation artificielle ou un monitorage invasif,
• Les patients déjà hospitalisés. L’UHCD n’est pas, par définition, le lieu d’accueil des urgences intra hospitalières ou des patients hospitalisés devenus instables. Cependant, dans les établissements sans services de soins intensifs comme le notre, le service d’urgence et son UHCD peuvent être, conformément au projet d’établissement, le seul lieu d’accueil des patients hospitalisés devenus instables réclamant transitoirement des soins continus,
•Les patients sortant du bloc opératoire après une intervention chirurgicale. L’UHCD n’est pas une salle de réveil,
• Les patients « programmés » (attendus), même pour des durées inférieures à 24 heures.
Comme pour toute décision d’admission en hospitalisation, elle résulte de la décision du médecin clinicien en charge du patient sous la responsabilité du directeur.


CRITÈRES DE SORTIE

Les critères de sortie lorsque l’admission en UHCD est suivie d’un retour à domicile (groupes 1 et 2).

L’infirmière, avec l’assistante sociale, aura préalablement évalué :
- les capacités du patient à satisfaire ses besoins de base,
- les aides nécessaires et possibles pouvant être assurées par l’entourage, les réseaux sociaux et paramédicaux,
- les actions de prévention à initier.
Le praticien en charge du patient valide toute prise de décision, y compris de mutation ou de transfert. Une attention particulière sera apportée à l’obtention de la compliance au traitement. Il établi :
- une lettre pour le médecin traitant, précédée d’un contact téléphonique s’il est possible,
- une fiche de recommandations devra être remise au patient, s’il y a lieu,

Une source documentaire sur les réseaux paramédicaux et sociaux susceptibles d’être activés sera disponible dans le service.

Les documents suivants doivent accompagner le patient lorsqu’il y a mutation/transfert vers d’autres services ou centres hospitaliers :
- copie du dossier médical,
- copie du dossier infirmier,
- résultats des examens complémentaires,
- fiche précisant les traitements en cours.

ACCUEIL DES FAMILLES ET ACCOMPAGNATEURS :

Les visites dans l’unité sont autorisées à partir de 12H30 jusqu’à 20H. L’accompagnateur peut rester la nuit auprès du patient hospitalisé ; un fauteuil sera mis à sa disposition.

EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DE L’UHCD

Nombre de patients admis en pourcentage des passages aux urgences
Durée de séjour exprimée en heures
Nombre de séjours ayant dépassé bornes horaires « plus de 24 heures et moins de 6 heures » et analyse des causes
Taux de rédaction d’un RSS et d’un courrier de sortie dans les délais réglementaires
Nombre et pourcentage de patients sous monitorage non invasif
Nombre et pourcentage de gestes d’urgence vitale réalisés (intubation, pose de VVC….)
Recueil et analyse des plaintes
Exhaustivité du codage
Orientation des patients à l’issue de leur hospitalisation en UHCD
Taux de transferts en réanimation
Taux d’hospitalisation en MCO et analyse des dossiers
Enquête de satisfaction des usagers et des professionnels de santé

L. BOUBAKAR

lundi 1 mars 2010

EFFETS INDESIRABLES RECEVEUR DE PSL

Le signalement puis la notification (déclaration suivie
d’enquête) de tout effet indésirable survenu chez un receveur
(EIR) de produit sanguin labile (PSL) s’impose à tout
professionnel de santé qui le constate ou en a connaissance
(art. R. 1221-22 du Code de la santé publique). La forme, le
contenu et les modalités de transmission de la fiche de
déclaration d’effet indésirable survenu chez un receveur (FEIR)
sont définis dans la décision du directeur de l’Afssaps en date
du 5 janvier 2007 [1].
Pour mémoire, il est rappelé que l’Afssaps met à disposition
des correspondants d’hémovigilance un guide d’utilisation et
de remplissage de la FEIR [2] réactualisé régulièrement.
Le format standardisé de la FEIR prévoit de renseigner
obligatoirement une orientation diagnostique pour l’effet
indésirable constaté parmi 14 propositions pré-établies et à
défaut retient la catégorie « diagnostic inconnu » (EIRInc). La
version juillet 2007 du guide précise qu’une seule orientation
diagnostique doit être retenue. Si celle-ci ne correspond qu’à
une « suspicion de diagnostic » au stade de FEIR initiale, elle
pourra à terme être confirmée ou s’avérer différente en fonction
des résultats de l’enquête impliquant alors le reclassement de la
FEIR définitive avec un autre diagnostic. Dans l’hypothèse où,
sans que l’on puisse trancher, plusieurs orientations diagnostiques
peuvent être évoquées, l’item « inconnu » doit être
coché.
Il est constaté régulièrement dans la base nationale
informatisée « e-fit » une proportion non négligeable de FEIR
de diagnostic inconnu associée à des fluctuations variables à la
fois selon les années et selon les régions. Le rapport annuel
hémovigilance 2005 [3] publié par l’Afssaps fait état de près de
10 % de l’ensemble des EIR de la base nationale.
L’objectif du recueil exhaustif et de l’évaluation des effets
indésirables liés à la transfusion est associé à leur connaissance
et leur prévention. Cette prévention est impossible pour des
effets indésirables d’étiologie inconnue. Une analyse plus fine
des EIRInc semblait donc justifiée afin de mieux les
caractériser, les prévenir et d’engager une réflexion sur la
possibilité d’en réduire le nombre.
Un groupe de coordonnateurs régionaux d’hémovigilance
(CRH) de cinq régions françaises (Alsace, Franche-Comté, Îlede-
France, Provence-Alpes-Côte d’Azur [PACA], Pays de la
Loire) a donc décidé, sur proposition de la Conférence
Nationale des CRH et en accord avec l’Afssaps, de travailler sur
ce thème, les objectifs de ce travail commun étant d’analyser le
contenu de chaque FEIR, d’identifier des facteurs de
classification et de proposer les critères préalables à une
harmonisation.