dimanche 29 mars 2009
lundi 23 mars 2009
Les Français et l'hôpital" une étude TNS-Sofres
Les Français continuent de rester fortement attachés à l'hôpital public montre l'étude TNS Sofres-Logica*, réalisée pour France Info, France 2, Le Parisien/Aujourd'hui en France et Eléphant & Cie, réalisée en février 2008.
Très majoritairement très satisfaits, les Français défendent la qualité et la fiabilité des soins, l'importance du budget alloué, notamment. 76 % se montrent défavorables la fermeture des petites structures au profit de grands centres plus éloignés mais mieux équipés et 69 % des sondés redoutent que les objectifs de rentabilité financière n'impactent la qualité de soins des établissements publics.
Près de 9 Français sur 10 (86%) estiment que l’hôpital public remplit bien ses missions. (89% en 2000). Cette attitude majoritairement positive se confirme lorsqu’on les fait réagir de manière plus précise à différents arguments positifs ou négatifs à l’égard de l’hôpital public :
• L’image du personnel de soins est très positive (93% le jugent compétent).
• La qualité des soins est meilleure en France que dans les autres pays européens estiment les trois-quarts des Français (73%), quel que soit leur bord politique, leur âge ou leur catégorie sociale.
• L’importance du budget de l’hôpital public dans le système de santé - jugé trop important par certains analystes quand d’autres soulignent sa constante diminution depuis plusieurs années - est en tout cas justifié selon les Français. Seulement un tiers des sondé (35%) estime que celui-ci coûte trop cher au contribuable (proportion qui monte à 50% chez les sympathisants de droite). Surtout, ils se montrent très nombreux (89%) à stigmatiser le manque de moyens financiers et humains (79% des sympathisants de droite).
• Les Français se montrent davantage partagés sur le mode de gestion des hôpitaux : 46% jugent que les hôpitaux publics maîtrisent mal leurs dépenses et leur gestion financière (surtout les sympathisants de droite : 60%), contre 42% à l’inverse. Ils acceptent cependant majoritairement mal (à 69%) qu’on demande aux hôpitaux publics d’être rentables financièrement, craignant par là une baisse de la qualité des soins (crainte partagée par 62%% des sympathisants de droite).
Les trois-quarts des Français campent également sur leur position en ce qui concerne « la fermeture de certains petits hôpitaux de proximité au profit de grands hôpitaux plus éloignés mais mieux équipés » : seuls 23% y sont favorables, proportion proche de celle enregistrée en 2000 (21%).
Cet attachement tient à la confiance qu’on lui accorde : alors que le thème des erreurs médicales a été fortement relayé dans les media depuis le début de l’année, 46% des Français estiment qu’il y a en France dans les hôpitaux publics moins d’erreurs médicales qu’il y a 20 ans (contre 39% qu’il y en a « autant » et seulement 10% « davantage »).
S’agissant de la surcharge des urgences, les Français prennent là aussi la défense de l’hôpital public : plus de la moitié (53%) estiment que cette situation découle « d’abus de la part des Français », 24% estimant que c’est plutôt de la responsabilité « des médecins de ville, pas assez disponibles » et 21% « parce que les hôpitaux sont mal organisés ou manquent de moyens ».
Les Français estiment majoritairement que l’hôpital public n’a pas à rougir en France de la comparaison avec les cliniques privées, au contraire. Non seulement, 79% déclarent que les hôpitaux publics sont plus accessibles financièrement que les cliniques, mais la fiabilité et la qualité des soins sont jugées majoritairement équivalentes dans les hôpitaux et les cliniques : 49% pensent que les hôpitaux sont aussi fiables et sûrs que les cliniques (et même 29% qu’ils sont davantage fiables, contre 18% moins fiables) et 51% qu’ils fournissent une aussi bonne qualité de soins (22% une meilleure qualité et 23% une moins bonne qualité).
jeudi 19 mars 2009
L'oxygénothérapie continue a-t-elle un intérêt dans l'emphysème sans hypoxémie ?
L'oxygénothérapie continue n'est pas recommandée chez les patients atteints d'un emphysème, en l'absence d'hypoxémie au repos. Cette technique est pourtant couramment utilisée dans la pratique médicale qui n'est pas toujours en phase avec les recommandations des sociétés savantes ou d'autres autorités, aussi hautes soient elles. De ce fait, son rapport efficacité/acceptabilité est loin d'être parfaitement connu. Quelles sont les caractéristiques cliniques et la survie des patients ainsi traités ? Une étude américaine dite NETT (National Emphysema Treatment Trial) répond à cette problématique. Au sein de la cohorte étudiée, ont été sélectionnés 1 215 participants. L'analyse des données a été effectuée à partir d'une stratification reposant sur la PaO2 mesurée au repos et le recours à l'oxygénothérapie. La survie à 8 ans a été évaluée dans le groupe affecté au traitement médical. Lors de l'inclusion, 33,8 % des patients (n=260) (groupe 1) bénéficiaient d'une oxygénothérapie continue, alors qu'il n'existait aucune hypoxémie significative au repos. Dans un autre groupe composé de 226 patients non hypoxémiques, l'oxygénothérapie n'était pas utilisée (groupe 2). La comparaison intergroupe a révélé que, dans le premier groupe, versus le second, la dyspnée était plus sévère et la qualité de vie plus médiocre. En outre, la désaturation à l'effort était plus élevée, de même que la mortalité. Cependant, une analyse plus poussée, avec ajustement en fonction de l'âge, de l'indice de masse corporelle et du VEMS a révélé que la différence de mortalité entre les deux groupes était en grande partie imputable à une désaturation plus élevée à l'effort en cas d'emphysème traité par oxygénothérapie. Dans cet essai, le recours à l'oxygénothérapie continue, en cas d'emphysème sans hypoxémie au repos, semble être associé à un pronostic vital et fonctionnel sombre, la maladie étant plus sévère et la durée de la survie plus courte. S'agit-il pour autant d'effets indésirables de l'oxygénothérapie ? Rien n'est moins sûr, bien au contraire : c'est la prévalence plus élevée des épisodes de désaturation à l'effort qui ferait la différence, au travers sans doute de perturbations de l'hémodynamique ventriculaire droite. Cette étude éclaircit quelque peu la lanterne de ceux qui sont confrontés à une situation problématique, mais elle ne fait pas pour autant toute la lumière sur cette dernière, au point que d'autres travaux sont à l'évidence nécessaires pour améliorer l'état des connaissances.
Michael B. Drummond et coll. Continuous Oxygen Use in Nonhypoxemic Emphysema Patients Identifies a High-Risk Subset of Patients. Retrospective Analysis of the National Emphysema Treatment Trial. Chest 2009.
jeudi 12 mars 2009
Démasquer les streptocoques dangereux
L'intérêt de la recherche des streptocoques
Complications des souches virulentes de streptocoques
Types de streptocoques
Traitements des infections à streptocoques
lundi 9 mars 2009
Sous-décalage du segment ST à l'ECG : un facteur de risque de déclin cognitif
Dr Odile Biechler (09/03/2009)
Chez les sujets âgés une corrélation a été établie entre la présence d'un sous-décalage du segment ST à l'électrocardiogramme et le risque de maladie cardio-vasculaire. Une équipe suédoise a procédé à un enregistrement Holter-ECG sur 24 heures et une série de 6 tests cognitifs chez 88 hommes de 81 ans, à la recherche d'une association identique avec les fonctions cognitives.
Un sous-décalage de ST a été trouvé dans 58 % des cas et les performances visuo-spatiales étaient plus souvent altérées chez ces sujets (84 % contre 59 %). La durée nocturne du sous-décalage impactait les fonctions cognitives spatiales, verbales et visuelles.
Après exclusion des patients avec des antécédents d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral, l'association persistait entre la présence d'un sous-décalage de ST à l'ECG et l'atteinte des fonctions cognitives. Ce sous-décalage, particulièrement lorsqu'il se manifeste la nuit, pourrait représenter un facteur de risque vasculaire de déclin cognitif.
Elmståhl S et coll. : Ambulatory recorded ST segment depression is associated with lower cognitive function in healthy elderly men. 4th congress of the international society for vascular behavioral and cognitive disorders (Singapour) : 14-16 Janvier 2009.
jeudi 5 mars 2009
"En France, les femmes d'origine étrangère risquent davantage de mourir à l'accouchement"
lundi 2 mars 2009
Que reste-t-il des risques infectieux des produits sanguins ?
faibles grâce à une sélection stricte des donneurs et à la mise en oeuvre de nouveaux tests. Les risques « non infectieux »
(incompatibilité immunologique, surcharge volémique, syndrome de détresse respiratoire) sont plus importants que les risques
infectieux. En France, les contaminations bactériennes d’un produit sanguin labile sont les plus fréquents des accidents infectieux
mais sont en constante diminution. Les risques de transmission du VIH et des hépatites sont encore plus faibles, 1 pour 2600000
pour le VIH, 1 pour 6500000 pour le VHC, 1 pour 1700000 pour le VHB. Les craintes concernent l’émergence ou la réémergence
de nouveaux agents pathogènes comme le virus de la dengue, le Chikungunya ou le West Nile virus. Quatre cas de transmissions
transfusionnelles du nouveau variant de Creutzfeldt-Jakob sont survenus au Royaume- Uni, mais les incertitudes sur la période
d’incubation, le nombre de donneurs potentiellement infectés et l’absence de tests de dépistage ne permettent pas de bien en
estimer le risque. Pour les agents pathogènes transmissibles par transfusion, mais pas pour les prions, la solution pourrait venir des
méthodes d’inactivation, actuellement mises en oeuvre pour le plasma, disponibles pour les plaquettes, mais encore en
développement pour les concentrés de globules rouges.