lundi 18 janvier 2010

VIRUS DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUE ALKHURMA (AHFV)

• Isolé pour la première fois en 1994 dans le sud de Jeddah (district d’Alkhumra), situé dans la province de Makkah en Arabie Saoudite.
• Genre: Flavivirus. Génétiquement très proche du virus de la forêt de Kyasanur, qui circule en Inde (Karnataka) et probablement en Chine (cf. note Kyasanur).
• Vecteur: Tiques, (autres vecteurs possibles) Les données disponibles sont en faveur d’une transmission par piqûre de tiques :
􀂃 Le AHFV est génétiquement et sérologiquement proche des flavivirus transmis par les tiques.
􀂃 Des piqûres de tiques ont été associées à des cas cliniques humains d’infection à AHFV.
􀂃 L’ARN du AHFV a été récemment détecté dans des tiques (notamment Ornithodoros savignyi) collectées sur des chameaux à Jeddah.
􀂃 L’aire de répartition de O. savignyi recouvre les zones où les cas d’infection à AHFV ont été rapportés.
L’hypothèse que les moustiques puissent également être vecteurs a été soulevée dans une étude prospective menée en Arabie Saoudite (cf. « 2.2.Epidémiologie »). Bien qu’il soit impossible d’exclure formellement cette hypothèse, aucune donnée n’apporte à ce jour d’argument en sa faveur.
• Réservoir : Non documenté. Probablement les ovins, caprins, chameaux et les tiques.
• Distribution géographique : Inconnue. Des cas ont été rapportés uniquement en Arabie Saoudite, dans les provinces de Makkah et Najran, toutes deux situées sur la côte ouest du pays (Carte 1). Carte 1. Provinces de Makkah et Najran,
Arabie Saoudite
• Transmission:
1. Transcutanée, par exposition à du sang sur une plaie cutanée ou par piqûre de tique (fréquence des piqûres de tiques probablement sous-estimées).
2. Digestive, par consommation de produits laitiers crus non pasteurisés issus d’animaux infectés.
A ce jour, aucune contamination interhumaine n’a été rapportée (de même que pour la maladie de la forêt de Kyasanur).
• Saisonnalité : Inconnue. L’existence d’une saisonnalité n’est pas exclue (cf. figure 1) mais à ce jour, les données disponibles sont insuffisantes pour pouvoir l’affirmer.
Figure 1. Distribution annuelle de 11 cas humains d’infections par AHFV en Arabie Saoudite, 1994–1999 (Charrel, Zaki et al., 2005)
• Durée d’incubation : Inconnue. Probablement proche de celle de la maladie de la forêt de Kyasanur, soit 3-8 jours.
• Clinique : Fièvre, syndrome pseudo-grippal avec hépatite (100%), manifestations hémorragiques (55%) et encéphalite (20%). L’existence de cas pauci symptomatiques ou asymptomatiques n’est pas documentée mais probable.
• Létalité : 25-30% des cas rapportés.
• Diagnostic : PCR, culture virale et sérologie (réactions croisées avec d’autres flavivirus possibles).
• Traitement : Pas de traitement spécifique. Le traitement est symptomatique.
• Vaccin : Pas de vaccin. Un vaccin vivant atténué existe pour la maladie de la forêt de Kyasanur. Il est utilisé dans les régions indiennes endémiques pour ce virus. Ce vaccin n’est pas accessible hors d’Inde et n’a pas été testé dans la prévention de l’infection par AHF

lundi 11 janvier 2010

Comment identifier les anomalies myocardiques précoces au cours du diabète de type 1 ?

11/01/10(JIM)Dr Philippe Tellier
Le diabète de type 1 expose à un risque de cardiopathie propre à la maladie ou aggravée par les autres facteurs de risque. L'évolution est éminemment variable d'un sujet à l'autre, mais une chose est à peu près certaine, c'est la rapidité avec laquelle vont apparaître les premières lésions myocardiques.
Comment prédire la progression du dysfonctionnement diastolique et systolique précoce vers l'insuffisance cardiaque chronique symptomatique ? L'imagerie par Doppler tissulaire (IDT) est-elle, sur ce point, supérieure à l'échocardiographie bidimensionnelle conventionnelle, notamment dans la détection des lésions myocardiques précoces ?
A cette question répond une étude de type cas- témoins dans laquelle ont été inclus 40 jeunes patients asymptomatiques (12-18 ans) atteints d'un diabète de type 1 (DT1) et 20 témoins. Les résultats des deux techniques d'imagerie ont été confrontés aux données suivantes :
1) taux sériques de NT-pro-BNP ( N-terminal pro-brain natriuretic peptide) ; 2) contrôle du métabolisme glucidique ; 3) durée du diabète.
Ont en outre été recherchés les éléments suivants :
1) signes en faveur d'une neuropathie autonome cardiaque ; 2) anomalies biologiques : glycémie moyenne, taux plasmatiques d'HbA1c et micro-albuminurie.
Dans les deux groupes, les dimensions du ventricule gauche (VG) et la masse ventriculaire gauche indexée se sont avérées normales, à l'exception de l'épaisseur de la paroi postérieure plus élevée en cas de diabète (p<0,05 versus témoins). Un dysfonctionnement diastolique du VG et du VD a été détecté chez 25 soit 2 % des diabétiques (p<0,05 vs témoins), L'IDT s'est avérée plus sensible que l'échocardiographie dans la détection d'un dysfonctionnement ventriculaire gauche et/ou droit précoce chez 52,5 % des diabétiques, notamment pour ce qui est de l'allongement de la durée de la relaxation myocardique (p<0,05 vs témoins).
Cette variable a par ailleurs été corrélée au contrôle métabolique reflété par les taux plasmatiques d'HbA1c. Les taux plasmatiques du NT-pro-BNP, pour leur part, se sont avérés plus élevés chez les jeunes diabétiques (p<0,01) et, en outre corrélés au dysfonctionnement diastolique même isolé. Dans ce cas de figure, au seuil de positivité de 62,5 fmol/ml, sa sensibilité et sa spécificité ont été estimées respectivement à 82 % et 95 %.
En bref, au cours du diabète de type 1 de l'enfant ou de l'adolescent, il n'est pas exceptionnel de mettre en évidence des dysfonctionnements légers voire subtils qui affectent la relaxation diastolique, tout en étant corrélés au contrôle de la glycémie. L'IDT couplée au dosage du NT-pro-BNP plasmatique semble être la stratégie la plus performante pour détecter un dysfonctionnement diastolique des deux ventricules.
Salem M et coll. : Early predictors of myocardial disease in children and adolescents with type 1 diabetes mellitus. Pediatric Diabetes 2009; 10: 513-21.
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mardi 5 janvier 2010

Décès d’une jeune fille dans les Landes suite à une méningite

Une jeune fille de 17 ans, qui avait déclaré une méningite à méningocoques après le réveillon de la Saint-Sylvestre dans une discothèque des Landes, a succombé dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé la direction de l'hôpital de Dax. La jeune fille est morte à 02 heures du matin mardi au service de réanimation où elle avait été admise depuis son hospitalisation le 1er janvier. Originaire de Castets (Landes), elle avait ressenti les premiers symptômes d'une méningite foudroyante de type B dans la nuit du Nouvel An, alors qu'elle réveillonnait dans la discothèque L'Oyat à Contis. Une centaine de personnes ayant été en contact avec la malade ont reçu un traitement préventif par antibiotiques.