vendredi 30 octobre 2009

Quand les labos financent les experts de la grippe A
La révélation du financement d’un groupe d’experts sur la grippe A par des laboratoires pharmaceutiques pose la question de leur influence dans les décisions de santé publique.
Quatre-vingt-quatorze millions de doses de vaccins commandées par les autorités sanitaires pour 871 millions d’euros. Sans compter les dépenses annexes qui portent l’ardoise à plus d’un milliard d’euros. La n’a pas regardé à la dépense face à la .
Sur la toile :
Tout notre dossier grippe A Une manne pour les laboratoires pharmaceutiques autorisés à fabriquer le vaccin, proposé aux Français à partir du 12 novembre. Hier, certains d’entre eux ont publié leurs comptes, dopés par les commandes à travers le monde. Ces firmes ont-elles pu user de leur influence auprès du ministère de la Santé pour l’inciter à acheter des vaccins en surnombre ? Certaines, en tout cas, contribuent au d’experts appelés à conseiller les autorités sanitaires sur la politique vaccinale. Le cas du Groupe d’expertise et d’information sur la grippe (Geig) illustre les liaisons parfois dangereuses entre les firmes pharmaceutiques et les pouvoirs publics. Ainsi, le président du comité scientifique du Geig, le professeur Bruno Lina, apparaît comme l’un des experts officiels du ministère de la Santé alors que son groupe est financé à 100 % par les laboratoires producteurs du vaccin contre la grippe. « Les pouvoirs publics sont infiltrés par des représentants des firmes pharmaceutiques, il faudrait qu’ils balayent devant leur porte ! » s’insurge le docteur Marc Girard, professeur de médecine auteur d’« Alertes grippales », un livre qui détaille le problème de ces conflits d’intérêts. Une dérive déjà constatée lors de la campagne de vaccination contre le virus de l’hépatite B en 1994, sous la pression de laboratoires et de l’Organisation mondiale de la santé.Les pouvoirs publics, eux, se défendent de tels procédés. Le contrat pour le vaccin grippe A s’est déroulé en juillet « selon une stricte procédure d’appel d’offres », rappelle la Direction générale de la santé. Si la procédure était classée « secret-défense », c’était uniquement « pour des raisons de sécurité évidentes, en raison des impératifs de santé publique ».
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Le Parisien

samedi 24 octobre 2009

Statut de PH : le ciel s'assombrit!



Dans le cadre de la préparation des décrets d'application de la loi HPST , le ministère est en train de revoir le statut des personnels médicaux hospitaliers. En moins de 3 semaines le but de la DHOS est de faire avaler aux intersyndicales des propositions inacceptables au cours de séances de pseudo concertation (les textes étant fournis la veille pour le lendemain !)


Quelques exemples des modifications proposées par la DHOS
  • Désormais, les praticiens pourront être déplacés sans qu'on leur demande leur avis puisque la portion de phrase "sous réserve de leur accord" est supprimée" dans le nouvel article
  • la durée d'indemnisation à taux plein des arrêts de maladie est réduite de trois à deux mois
  • la durée d'indemnisation à taux plein des congés de longue durée est réduite de trois à deux ans
  • les PH en congés pour leur CET ne perçoivent plus leurs indemnités au-delà de 1 mois.
  • Suppression de l'avis de la commission nationale statutaire sur les nominations de PH même lorsque les avis de la CME et du CE sont divergents
  • Affection prononcée par le directeur
  • la mise en position de recherche d'affectation ( équivalent d’un licenciement !!!) est demandé par le directeur sur proposition du chef de pôle et avis du président de CME. Cet avis n'a plus besoin d'être motivé et surtout, l'avis de la CSN n'est plus requis

mercredi 14 octobre 2009

PH "recrutés sur objectifs"

Le Quotidien du Médecin - 13 octobre 2009Dans un entretien accordé au Quotidien du Médecin, Benoît Leclerq, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), précise la manière dont il compte utiliser les nouveaux dispositifs inclus dans la loi Bachelot en matière de recrutement à l'hôpital. Concernant les praticiens hospitaliers (PH), Benoît Leclercq explique que sur le plan individuel, chaque nouveau PH sera recruté "sur la base d'objectifs". Ajoutant : "si le praticien ne remplit pas sa mission de manière adaptée, il existera pour le directoire les moyens de faire respecter les objectifs". Le directeur général de l'AP-HP confie par ailleurs au quotidien, ne pas envisager le recours à des contractuels (autre mesure de la loi Bachelot). "Les praticiens hospitaliers sont des agents publics avec un statut qui est une garantie pour eux. Nous réservons l'utilisation exceptionnelle du contrat pour d'éventuels cas d'hyperspécialisation", commente-t-il.