mercredi 25 février 2009

"Un nouveau plan national pour lutter contre les hépatites B et C"

Egora.fr, Quotipharm.com - 24 février 2009, Le Monde, La Croix,Le Parisien - 25 février 2009

Présentant hier au ministère de la Santé, le "plan national 2009-2012 de luttes contre les hépatites B et C", Didier Houssin, directeur général de la santé, a insisté sur l'importance de "restaurer la confiance dans la vaccination", note La Croix qui rappelle que "depuis une quinzaine d'années (...), l'hypothèse d'un lien entre vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques a semé le trouble dans le grand public et parmi les professionnels de santé". A ce titre, Egora.fr se penche sur les conclusions de l'enquête "Nicolle" réalisée en 2006 par l'Inpes qui rend compte de la méconnaissance du public au sujet des hépatites. Le Monde détaille notamment les principaux axes de ce plan de lutte contre les hépatites B et C : renforcement du dépistage (augmenter le taux de dépistage de 57 à 80% pour l'hépatite C et de 45 à 65% pour l'hépatite B) ; amélioration de la coordination entre professionnels de santé des secteurs libéral et hospitalier avec optimisation du rôle du médecin traitant ; dépistage spécifique des populations à risque (populations carcérales, nourrissons, usagers de drogues, professionnels de santé) ; amélioration de la surveillance épidémiologique. Un plan dont le coût est estimé à 4 millions d'euros par an, précise Quotipharm.com.

vendredi 20 février 2009

Les cliniques sont déjà parties à la chasse aux internes

La loi Bachelot n’a pas encore changé les règles

L’hospitalisation privée s’est lancée dans une double opération séduction, auprès des doyens et des internes, pour accueillir au plus vite des internes en stage. Une possibilité offerte par le projet de loi Bachelot, en débat au Parlement. Les résistances sont encore assez vives, et les cliniques avancent sur des œufs. Mais elles ne veulent pas perdre de temps.

LES CHU perdront-ils bientôt le monopole de la formation des internes ? La loi Bachelot entend redistribuer les cartes, en autorisant les cliniques à y participer à certaines conditions.

La FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) n’a pas attendu le vote du Parlement pour démarcher les internes : elle fait sa pub dès à présent.En dernière page de la revue des internes « AVM », le message s’étale, en grosses lettres : « Internes en médecine, les cliniques se préparent à vous accueillir. Préparez-vous à venir chez nous! ». Un encadré présente les chiffres clés de l’hospitalisation privée, et une note en bas de page invite les internes intéressés par un stage en libéral à contacter la FHP. « C’est une anticipation raisonnable sur l’issue des débats », comment le délégué général de la FHP, Philippe Burnel.

La loi Bachelot (Hôpital, patients, santé, territoires) devrait être votée au printemps. Les députés, la semaine dernière, en ont validé le passage qui permet aux cliniques de remplir des missions de service public. Reste la lecture au Sénat. Sans attendre, la FHP a rencontré la Conférence des doyens mardi, histoire de sonder la profession. L’accueil, de l’avis de Philippe Burnel, a été cordial. Au final, la Conférence des doyens se serait prononcée en faveur de l’accueil des internes par les cliniques privées, mais de manière non unanime. « Des doyens, à titre individuel, nous ont fait savoir qu’il y étaient opposés », expose Philippe Burnel. A l’instar du Pr Patrick Berche (Paris V), « farouchement hostile » à la perspective : « Le service public prend en charge les urgences et la précarité et forme infirmières et médecins avec des objectifs très précis. Le privé en a d’autres, il a une motivation liée au recrutement et sa finalité est de gagner de l’argent ». Le doyen parisien redoute que les établissements privés ne consacrent pas suffisamment de temps à l’enseignement. « J’ai peur qu’on utilise des jeunes avec toute leur dynamique pour des tâches lucratives et pour un salaire faible et que ces jeunes soient recrutés ensuite avec des salaires beaucoup plus intéressants que ceux des chefs de clinique ».

L’objectif de la rencontre de mardi était de bâtir une feuille de route. Les doyens ont posé des conditions, que détaille le délégué de la FHP : « Il faudra qu’une équipe s’engage, et non un médecin seul. Une équipe qui a du temps, et qui fait un travail de qualité. Idéalement, il faudrait que les internes ne soient pas isolés, mais qu’ils soient plusieurs sur un même site ». Les doyens ont déjà fait savoir qu’ils souhaitent le respect d’un certain nombre de gardes fous, et notamment le fait que l’agrément soit donné au responsable d’une spécialité sur un projet précis, pendant une durée déterminée et pour certaines spécialités qui ne peuvent pas être enseignées dans des conditions satisfaisantes dans des hôpitaux publics : chirurgie de la main, proctologie, chirurgie ambulatoire ou du genou...

La FHP et les doyens ont prévu de se revoir en juin, pour un bilan d’étape. D’ici là, les doyens vont recenser les besoins, et la FHP va recenser les cliniques et les équipes médicales intéressées par l’accueil des internes. « Nous avons conscience que les doyens et les coordonnateurs de disciplines en région ont la main, reprend Philippe Burnel. Nous ne doutons pas de l’intérêt des internes pour notre secteur, ni des compétences de nos cliniques. Le plus difficile sera d’obtenir les agréments auprès des patrons de discipline. Après, il faudra que l’offre et la demande concordent. Nous verrons bien ».

DELPHINE CHARDON ET CHRISTOPHE GATTUSO

jeudi 12 février 2009

La Sarcosine, marqueur d'agressivité!

Un marqueur d'agressivité du cancer de la prostate dans les urines"

Des chercheurs de l'université du Michigan "ont découvert une substance, la sarcosine,( toute allusion à un personnage existant exclue) facilement dosable dans l'urine, qui permet de distinguer chez l'homme une simple hypertrophie de la prostate, d'un cancer localisé ou métastatique de cet organe", rapporte Le Figaro qui se penche sur cette étude publiée dans la revue Nature qui consacre elle-même 35 pages et un éditorial à cette découverte majeure. Ces travaux pourraient donc "aboutir à la mise au point d'un test permettant d'aider les médecins à distinguer les tumeurs d'évolution lente de celles nécessitant un traitement immédiat et puissant", précise le quotidien.

mercredi 11 février 2009

LE BABY Blues aurait une cause hormonale!


Une hormone en cause ?


Un test sanguin pourrait-il prédire la survenue d'une dépression du post-partum ? C'est ce que laissent espérer des chercheurs californiens qui ont découvert qu'une hormone, la "placental corticotropin-releasing hormone" ou pCRH, est présente à des taux élevés dans le sang autour de la 25e semaine de grossesse chez les femmes qui ont souffert par la suite d'un "Baby blues". Sa mesure permettrait d'identifier 75 % des femmes enceintes qui développeront une dépression du post-partum.

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dimanche 8 février 2009

Le danger des Kebabs

Les Coordinateurs des Autorités Locales des Services de Réglementation (LACORS) anglais viennent de publier les résultats d'une enquête sur la valeur nutritionnelle du kebab. 494 enseignes ont été évaluées. Le kebab "moyen" contient 98 % des besoins en sel d'un adulte, 40 à 50 % de l'apport calorique journalier recommandé, 65 à 89 % des besoins en graisse journaliers, et 98 à 148 % de l'apport en graisses saturées conseillé. Le pire kebab étudié présentait 346 % des besoins en graisses saturées et 277 % des besoins en sel journaliers. Et cela avant même l'ajout de mayonnaise et autres sauces.

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vendredi 6 février 2009

Faut-il encore opérer les appendicites aiguës ?

06/02/09(JIM)Dr Jean-Fred Warlin

Le dogme de l'appendicectomie (APT) devant une appendicite aigüe (AA) est universellement admis, le but étant d'éviter les complications (péritonite par perforation). L'APT est ainsi une des interventions les plus pratiquées au monde, avec toutefois un coût lourd pour la société (frais directs, éviction scolaire, arrêts de travail), et un risque de mortalité accru (3 fois celui de la population générale !). Pourquoi alors ne pas traiter l'AA médicalement comme on le fait pour la salpingite ou la diverticulite et obtenir ainsi la résolution spontanée des symptômes (RSS) ?
Après une revue exhaustive de la littérature, RJ Mason, chirurgien californien, est parvenu à la conclusion que la résolution spontanée des symptômes était possible sur le plan clinique : le développement de l'utilisation du scanner ou de la coelioscopie à visée diagnostique a permis de constater un taux de RSS important en cas de AA peu symptomatique. De plus, une approche agressive de l'AA conduit à un taux élevé d'APT sur appendices sains, et l'auteur en conclut là encore une RSS probable dans des AA authentiques. Des études basées sur l'évolution des images d'échographie ou de scanner ont d'ailleurs démontré la possibilité de résolution symptomatique spontanée pour des appendicites aiguës documentées radiologiquement.
L'auteur considère aussi que l'AA perforée et l'AA non perforée sont deux entités distinctes, sans que la 1ère soit forcément une complication de la 2nde. Il se base pour soutenir ce postulat sur le fait que le taux d'APT pour AA non compliquées varie à travers le temps et les régions, alors que celui des APT pour péritonites est stable, et sur le fait qu'on trouve davantage de coprolithes dans les AA perforées ou gangréneuses que dans les AA phlegmoneuses.
Sur le plan histologique, la constatation d'infiltrats de lymphocytes et d'éosinophiles ainsi que d'un tissu granuleux dans la lumière appendiculaire témoigneraient d'une RSS. Le primum movens de l'AA serait une infection intestinale de voisinage plus qu'une obstruction, sauf dans les AA gangréneuses.
Certains ont publié des séries d'AA (pas toujours documentées) guéries sans intervention (ni antibiotiques parfois !) et RJ Mason a traité ainsi 62 patients dont il reconnaît cependant qu'ils avaient des signes modérés, une durée d'évolution et un âge plus élevés que la population traitée par APT. Quant au phlegmon appendiculaire, l'abstention y est préconisée classiquement mais le traitement non opératoire échoue dans plus de 10 % des cas.
La résolution spontanée des AA, avec ou sans traitement antibiotique, est possible. Mais les éléments pour conclure à l'abstention reposent, en l'absence d'études prospectives randomisées, sur des arguments peu convaincants.
Mason RJ. : Surgery for appendicitis : is it necessary ? Surgical infections 2008 ; 9 : 481-

mercredi 4 février 2009

Transfusion sanguine et taux de mortalité de l'infarctus du myocarde.


Shishehbor MH et al. J Am Coll Cardiol Intv, 2009; 2:46-53

Parmi 4 131 patients avec infarctus ST +, inclus dans l'étude GUSTO IIb, on a étudié l'impact d'une transfusion sanguine pendant l'hospitalisation. On peut constater une augmentation des taux de mortalité à 30 jours, 6 mois et 1 an, chez les patients transfusés. Cette augmentation reste significative même après ajustement pour différentes variables. La transfusion semble donc constituer un facteur de risque important en cas d'infarctus. Est ce la transfusion en elle même ou l'anémie qui la justifie qui est en cause ?

http://interventions.onlinejacc.org/cgi/content/abstract/2/1/46

mardi 3 février 2009

Un urgentiste empêché d’intervenir par la police ?

30 janvier 2009 20h02
Polémique après l'intervention d'un médecin dans un commissariat
LILLE - L'association des médecins urgentistes de France (Amuf) et SOS Racisme ont dénoncé
vendredi le comportement présumé du chef du commissariat de Château-Thierry (Aisne) vis-à-vis d'un
médecin noir qui aurait été empêché de soigner un homme en garde à vue, victime d'un arrêt
cardiaque.
Le procureur de la République de Soissons, Isabelle Pagenelle, a de son côté souligné que ce
commandant de police "avait été davantage préoccupé par l'état du malade plutôt que de régler des
comptes".
Toujours vendredi soir en réanimation, l'homme avait été interpellé en état d'ébriété mercredi en fin de
journée et conduit aux urgences de l'hôpital de Château-Thierry.
Là, un médecin urgentiste de l'hôpital l'examinait et délivrait "un certificat de non admission",
entraînant son placement en cellule de dégrisement au commissariat.
L'homme ayant fait ensuite un malaise, les policiers appelaient les secours. "Les pompiers sont arrivés
très rapidement, mais sans médecin", selon le procureur. Comme les secours médicaux d'urgence
"n'étaient pas tout de suite disponible, un médecin généraliste, ancien urgentiste, a été appelé
immédiatement et a pris en charge les opérations (de réanimation) avec les pompiers", a expliqué le
procureur à l'AFP.
Selon l'Amuf, quand l'urgentiste noir qui avait examiné l'homme à l'hôpital est arrivé à son tour au
poste de police, le chef du commissariat lui a dit : "C'est toi qui l'a examiné aux urgences, tu l'as tué, je
t'interdis de le toucher".
Sur ordre du procureur, les policiers ont procédé peu après à l'audition de toutes les personnes qui
avaient côtoyé l'individu "pour savoir qui avait fait quoi".
Dans son communiqué, l'Amuf souligne que le médecin noir "a été écarté pour subir un interrogatoire"
et dénonce un "abus de pouvoir de la police et l'entrave à l'exercice de nos fonctions".
De son côté, dans un autre communiqué, SOS Racisme soupçonne le commandant de police de
"racisme" pour avoir tutoyé ce médecin, en raison de la couleur de sa peau. Les deux associations
réclament une enquête.
Selon le procureur, le préfet de l'Aisne a ouvert une enquête administrative à l'hôpital de Château-
Thierry, sur les circonstances de l'affaire.