Les Français continuent de rester fortement attachés à l'hôpital public montre l'étude TNS Sofres-Logica*, réalisée pour France Info, France 2, Le Parisien/Aujourd'hui en France et Eléphant & Cie, réalisée en février 2008.
Très majoritairement très satisfaits, les Français défendent la qualité et la fiabilité des soins, l'importance du budget alloué, notamment. 76 % se montrent défavorables la fermeture des petites structures au profit de grands centres plus éloignés mais mieux équipés et 69 % des sondés redoutent que les objectifs de rentabilité financière n'impactent la qualité de soins des établissements publics.
Près de 9 Français sur 10 (86%) estiment que l’hôpital public remplit bien ses missions. (89% en 2000). Cette attitude majoritairement positive se confirme lorsqu’on les fait réagir de manière plus précise à différents arguments positifs ou négatifs à l’égard de l’hôpital public :
• L’image du personnel de soins est très positive (93% le jugent compétent).
• La qualité des soins est meilleure en France que dans les autres pays européens estiment les trois-quarts des Français (73%), quel que soit leur bord politique, leur âge ou leur catégorie sociale.
• L’importance du budget de l’hôpital public dans le système de santé - jugé trop important par certains analystes quand d’autres soulignent sa constante diminution depuis plusieurs années - est en tout cas justifié selon les Français. Seulement un tiers des sondé (35%) estime que celui-ci coûte trop cher au contribuable (proportion qui monte à 50% chez les sympathisants de droite). Surtout, ils se montrent très nombreux (89%) à stigmatiser le manque de moyens financiers et humains (79% des sympathisants de droite).
• Les Français se montrent davantage partagés sur le mode de gestion des hôpitaux : 46% jugent que les hôpitaux publics maîtrisent mal leurs dépenses et leur gestion financière (surtout les sympathisants de droite : 60%), contre 42% à l’inverse. Ils acceptent cependant majoritairement mal (à 69%) qu’on demande aux hôpitaux publics d’être rentables financièrement, craignant par là une baisse de la qualité des soins (crainte partagée par 62%% des sympathisants de droite).
Les trois-quarts des Français campent également sur leur position en ce qui concerne « la fermeture de certains petits hôpitaux de proximité au profit de grands hôpitaux plus éloignés mais mieux équipés » : seuls 23% y sont favorables, proportion proche de celle enregistrée en 2000 (21%).
Cet attachement tient à la confiance qu’on lui accorde : alors que le thème des erreurs médicales a été fortement relayé dans les media depuis le début de l’année, 46% des Français estiment qu’il y a en France dans les hôpitaux publics moins d’erreurs médicales qu’il y a 20 ans (contre 39% qu’il y en a « autant » et seulement 10% « davantage »).
S’agissant de la surcharge des urgences, les Français prennent là aussi la défense de l’hôpital public : plus de la moitié (53%) estiment que cette situation découle « d’abus de la part des Français », 24% estimant que c’est plutôt de la responsabilité « des médecins de ville, pas assez disponibles » et 21% « parce que les hôpitaux sont mal organisés ou manquent de moyens ».
Les Français estiment majoritairement que l’hôpital public n’a pas à rougir en France de la comparaison avec les cliniques privées, au contraire. Non seulement, 79% déclarent que les hôpitaux publics sont plus accessibles financièrement que les cliniques, mais la fiabilité et la qualité des soins sont jugées majoritairement équivalentes dans les hôpitaux et les cliniques : 49% pensent que les hôpitaux sont aussi fiables et sûrs que les cliniques (et même 29% qu’ils sont davantage fiables, contre 18% moins fiables) et 51% qu’ils fournissent une aussi bonne qualité de soins (22% une meilleure qualité et 23% une moins bonne qualité).
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