lundi 23 mars 2009

Les Français et l'hôpital" une étude TNS-Sofres

Les Français continuent de rester fortement attachés à l'hôpital public montre l'étude TNS Sofres-Logica*, réalisée pour France Info, France 2, Le Parisien/Aujourd'hui en France et Eléphant & Cie, réalisée en février 2008.
Très majoritairement très satisfaits, les Français défendent la qualité et la fiabilité des soins, l'importance du budget alloué, notamment. 76 % se montrent défavorables la fermeture des petites structures au profit de grands centres plus éloignés mais mieux équipés et 69 % des sondés redoutent que les objectifs de rentabilité financière n'impactent la qualité de soins des établissements publics.

Près de 9 Français sur 10 (86%) estiment que l’hôpital public remplit bien ses missions. (89% en 2000). Cette attitude majoritairement positive se confirme lorsqu’on les fait réagir de manière plus précise à différents arguments positifs ou négatifs à l’égard de l’hôpital public :
• L’image du personnel de soins est très positive (93% le jugent compétent).
• La qualité des soins est meilleure en France que dans les autres pays européens estiment les trois-quarts des Français (73%), quel que soit leur bord politique, leur âge ou leur catégorie sociale.
• L’importance du budget de l’hôpital public dans le système de santé - jugé trop important par certains analystes quand d’autres soulignent sa constante diminution depuis plusieurs années - est en tout cas justifié selon les Français. Seulement un tiers des sondé (35%) estime que celui-ci coûte trop cher au contribuable (proportion qui monte à 50% chez les sympathisants de droite). Surtout, ils se montrent très nombreux (89%) à stigmatiser le manque de moyens financiers et humains (79% des sympathisants de droite).
• Les Français se montrent davantage partagés sur le mode de gestion des hôpitaux : 46% jugent que les hôpitaux publics maîtrisent mal leurs dépenses et leur gestion financière (surtout les sympathisants de droite : 60%), contre 42% à l’inverse. Ils acceptent cependant majoritairement mal (à 69%) qu’on demande aux hôpitaux publics d’être rentables financièrement, craignant par là une baisse de la qualité des soins (crainte partagée par 62%% des sympathisants de droite).

Les trois-quarts des Français campent également sur leur position en ce qui concerne « la fermeture de certains petits hôpitaux de proximité au profit de grands hôpitaux plus éloignés mais mieux équipés » : seuls 23% y sont favorables, proportion proche de celle enregistrée en 2000 (21%).

Cet attachement tient à la confiance qu’on lui accorde : alors que le thème des erreurs médicales a été fortement relayé dans les media depuis le début de l’année, 46% des Français estiment qu’il y a en France dans les hôpitaux publics moins d’erreurs médicales qu’il y a 20 ans (contre 39% qu’il y en a « autant » et seulement 10% « davantage »).

S’agissant de la surcharge des urgences, les Français prennent là aussi la défense de l’hôpital public : plus de la moitié (53%) estiment que cette situation découle « d’abus de la part des Français », 24% estimant que c’est plutôt de la responsabilité « des médecins de ville, pas assez disponibles » et 21% « parce que les hôpitaux sont mal organisés ou manquent de moyens ».

Les Français estiment majoritairement que l’hôpital public n’a pas à rougir en France de la comparaison avec les cliniques privées, au contraire. Non seulement, 79% déclarent que les hôpitaux publics sont plus accessibles financièrement que les cliniques, mais la fiabilité et la qualité des soins sont jugées majoritairement équivalentes dans les hôpitaux et les cliniques : 49% pensent que les hôpitaux sont aussi fiables et sûrs que les cliniques (et même 29% qu’ils sont davantage fiables, contre 18% moins fiables) et 51% qu’ils fournissent une aussi bonne qualité de soins (22% une meilleure qualité et 23% une moins bonne qualité).

*Étude TNS Sofres / Logica réalisée par téléphone les 24 et 25 février 2009, auprès d'un échantillon national de 970 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) avec stratification par région et catégorie d’agglomération.

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