lundi 2 mars 2009

Que reste-t-il des risques infectieux des produits sanguins ?

De nombreux agents pathogènes sont susceptibles d’être transmis par transfusion, mais les risques infectieux sont actuellement très
faibles grâce à une sélection stricte des donneurs et à la mise en oeuvre de nouveaux tests. Les risques « non infectieux »
(incompatibilité immunologique, surcharge volémique, syndrome de détresse respiratoire) sont plus importants que les risques
infectieux. En France, les contaminations bactériennes d’un produit sanguin labile sont les plus fréquents des accidents infectieux
mais sont en constante diminution. Les risques de transmission du VIH et des hépatites sont encore plus faibles, 1 pour 2600000
pour le VIH, 1 pour 6500000 pour le VHC, 1 pour 1700000 pour le VHB. Les craintes concernent l’émergence ou la réémergence
de nouveaux agents pathogènes comme le virus de la dengue, le Chikungunya ou le West Nile virus. Quatre cas de transmissions
transfusionnelles du nouveau variant de Creutzfeldt-Jakob sont survenus au Royaume- Uni, mais les incertitudes sur la période
d’incubation, le nombre de donneurs potentiellement infectés et l’absence de tests de dépistage ne permettent pas de bien en
estimer le risque. Pour les agents pathogènes transmissibles par transfusion, mais pas pour les prions, la solution pourrait venir des
méthodes d’inactivation, actuellement mises en oeuvre pour le plasma, disponibles pour les plaquettes, mais encore en
développement pour les concentrés de globules rouges.

Aucun commentaire: